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AVRIL 2005
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Développement
durable
Synthèse de la formation ATTAC au
développement durable suivie par Dominique
Schiavi. (1er week-end du 15/16 janvier 2005)
http://www.local.attac.org/78/article.php3?id_article=483
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Développement
durable et choix démocratique (Alternatives Economiques)
Une reconversion de nos économies
et de nos modes de vie est technologiquement
possible. Le plus difficile, cest de rassembler les conditions politiques
indispensables.
Lhistoire du capitalisme a longtemps pu être résumée
à la tension entre trois forces. La
première, cétait la dynamique daccumulation privée
de richesse portée par le capital ; la
deuxième, laspiration des salariés à obtenir une
juste rémunération de leur travail et une
plus grande sécurité face aux risques de lexistence ;
la troisième, le souci des Etats de
mettre les ressources produites par le système au service de leurs
propres objectifs. Ce
jeu à trois est désormais troublé par une quatrième
donnée : le caractère fini des
ressources de la planète.
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ARRÊTONS
LA RECHERCHE !
Quelques remarques très critiques
dun chercheur à propos du mouvement « Sauvons La Recherche
». Après avoir mené lan dernier des actions de protestation
contre la politique gouvernementale de réduction des budgets de la
recherche publique, le mouvement « Sauvons La Recherche » refait
aujourdhui son apparition, parmi les manifestations et les grèves
qui recommencent depuis quelques semaines.
En ma qualité (fort provisoire) de chercheur, je voudrais expliquer
ici en quoi ce mouvement me semble profondément nuisible et
dans quelle mesure il concentre et diffuse un certain nombre dillusions
sur le monde où nous vivons, et sur la situation périlleuse
qui est la nôtre à lheure actuelle.
Nice, février-mars 2005Un chercheur dissident
acarus@no-log.org
L'association Fondation
Sciences Citoyennes est une association loi 1901
créée en 2002. Elle a pour objectif de favoriser et prolonger
le mouvement actuel de réappropriation citoyenne et démocratique
de la science, afin de la mettre au service du bien commun.
Sciences Citoyennes fait un double pari.
Le premier est de réunir des chercheurs scientifiques critiques et
des "profanes" engagés dans des luttes (sociales, médicales,
environnementales) où ils rencontrent - voire contestent - la technoscience
dominante et
l'expertise officielle.
Le second est d'unir, dans une réflexion et une action transversale
de "politisation" de la science et de l'expertise, des acteurs impliqués
dans des secteurs souvent compartimentés (agriculture, énergie,
bio-médical,
santé environnementale, NTIC, brevetage...).
Trois axes de travail sont au cur de son engagement :
1. l'accroissement des capacités
de recherche et d'expertise de la société civile, des forces
associatives, consuméristes, syndicales et citoyennes (création
d'un tiers-secteur scientifique),
2. la stimulation de la liberté d'expression et de débat dans
le monde scientifique,
3. la promotion de l'élaboration démocratique des choix scientifiques
et techniques. ----
Fabrice Flipo <fabrice.flipo@no-log.org>
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Il est vrai qu'aujourd'hui l'essentiel
de la recherche s'oriente vers davantage de technicité, elle-même
génératrice de cette surconsommation de ressources qui mène
la planète vers la guerre pour le pétrole et l'enfer climatique.
Il reste cependant de nombreuses découvertes à faire qui peuvent
constituer un progrès par rapport à ce qui préexistait,
y compris pour qui vise la décroissance. Ces techniques et savoir-faire,
qui restent à inventer, peuvent potentiellement permettent de rendre
les mêmes services qu'avant, en gagnant en sobriété.
Par exemple, en agriculture, les travaux de la plupart des chercheurs aboutissent
aujourd'hui (quand ils sont mises en pratique) à accroître la
dépendance paysanne, les flux de marchandises, la ponction de pétrole,
l'empreinte écologique, etc. On pense par exemple aux OGM, aux hybrides,
aux cultures hors sol, aux intrants synthétiques, etc. Or il est également
possible d'améliorer les rendements agricoles par une meilleure mise
en synergie de ce qui y contribue "naturellement". Par exemple,
améliorer la teneur des sols en humus, associer des plantes (légumineuses
+ céréales), maintenir une couverture végétale
permanente, etc. Le principe ces techniques-là est connu, mais dans
ce domaine il reste beaucoup à découvrir et à expérimenter
en termes de sélection de variétés, d'associations de
cultures, d'adéquation aux changements de climat, de valorisation des
produits et sous-produits agricoles, d'optimisation des pratiques et des savoir-faire,
etc.
Même dans des domaines plus "technologiques", comme le bâtiment
ou les déplacements, je suis certains que les recherches seraient très
utiles si le cahier des charges leur fixait de préparer la déplétion
et de "décarboniser" l'économie par l'optimisation
énergétique et la sobriété des moyens dans tous
les domaines. C'est vrai que l'humanité est condamnée à
régresser en nombre et en niveau de consommation. Mais pas forcément
en "agrément de vie", ni en niveau de connaissance. Tant
qu'il y aura des humains, leur cerveau s'efforcera à toute occasion
de chercher des solutions rationnelles dans le cadre des moyens disponibles,
et ça s'appellera "faire de la recherche".
Une des grandes fautes de l'humanité est d'avoir inclus allègrement
le capital de ressources fossiles dans les "moyens disponibles"
en oubliant que de ce fait il cessera bientôt de l'être. Une autre
est d'avoir négligé de limiter notre nombre afin d'avoir assez
d'espace et de ressources pour que la planète et les autres espèces
puissent "digérer" notre présence sur le long terme.
Mais dans un siècle, quand il ne restera plus que les ressources renouvelables
à notre disposition (et si nous avons échappé d'ici là
à notre auto-destruction par le nucléaire, le réchauffement,
la destruction des espèces et des milieux... rayer les mentions inutiles),
les choses rentreront forcément dans l'ordre. Et dans ce nouvel équilibre,
je serais vraiment désolé pour nos (mes) descendants si le désir
de connaissance était devenu tabou, dans un retour général
à une forme d'obscurantisme féodal...
Hugues Stoeckel <hugues.stoeckel@wanadoo.fr>
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La question n'a jamais
été "d'interdire" la connaissance...
Le fait est que la recherche actuelle pose des problèmes de fond :
- la méthode expérimentale est une manière d'établir
la vérité qui est nécessairement INTRUSIVE or dans certains
cas c'est inadapté : faire des expériences avec un écosystème
c'est comme faire des expériences avec un être humain ou avec
la planète : si on se rate il n'y a pas de nouvel essai possible. Tester
des OGM en plein champ est absurde par exemple ou alors on appelle cela une
dissémination car c'est irréversible. L'histoire, la géographie,
la médecine, l'agronomie etc. sont des sciences qui ne reposent pas
ou peu sur la méthode expérimentale.
- le laboratoire a été inventé pour éviter que
les scientifiques ne prennent le monde pour un champ d'expérience "amusantes",
mais la méthode laboratoire est une manière d'établir
la vérité qui présente des limites : les écosystèmes
sont uniques, de même que les comportements des vivants, donc ce qui
est en labo N'EST PAS LA MEME CHOSE que ce qui est dehors donc on ne peut
pas tirer de conclusion sur ce qui est dehors à partir de ce qui est
en labo, en tout cas on ne peut plus le faire aussi simplement qu'avant
- la crise environnementale révèle que les objets du monde ne
sont pas conformes aux cadres des disciplines scientifiques : pour comprendre
les OGM par exemple on doit faire appel à plusieurs disciplines, d'où
de nombreuses erreurs de diagnostic de la part des biochimistes et autres.
- la recherche c'est de l'économie. Quand on met tout dans ITER et
l'EPR, on est certain qu'on n'aura plus de sous pour le reste. Quand le privé
met 800 milllions d'euros dans la recherche dans les médicaments, que
50% des dépenses part dans le marketing (Novartis a 105000 salariés
et 40000 commerciaux, la "big pharma" n'a pas trouvé de molécule
vraiment nouvelle depuis 25 ans) alors l'argent est mal dépensé.
Je te passe les détails de la critique ici, la Fondation Sciences Citoyennes
mène cela très bien.
- le savoir à trouver dis-tu, mais qu'en est-il du savoir qui disparaît,
avec la biodiversité, la connaissance des écosystème
etc. ? Si la crise environnementale montre quelque chose, c'est à quel
point notre savoir est avancé dans le domaine des matériaux
et à quel point il est ridicule sur le vivant, comparé à
d'autres civilisations. Regardons en moyenne combien de plantes chacun d'entre
nous connaît et on va rire...
Je crois pour ma part avec la FSC qu'on ne peut sauver la recherche qu'en
l'ouvrant au public. Sans cela elle vire à l'obscurantisme : économie
néo-classique sans lien avec le réel, fétichisme de l'ADN
pour expliquer le vivant, délires nanotechnologiques, croyance en l'irréversibilité
des "progrès" actuels etc.
Fabrice
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La triple grève, pour sauver la planète et l'humanité
Le monde sombre dans un désastre écologique et humain. La démocratie
agonise, laissant la place à un nouvel esclavage . L'homme, la nature,
la
science, la culture, le droit au bonheur et l'avenir des générations
futures
sont sacrifiés aux intérêts économiques des entreprises
qui ont pris le
pouvoir sur la planète, avec la complicité active des élites
politiques.
Pour les citoyens révoltés qui croient trop souvent être
seuls, il est
temps de se regrouper, de se compter, et d'agir. Il est temps d'utiliser de
nouveaux moyens d'action, et de commencer 3 grèves d'un nouveau type,
pour
sauver la planète et l'humanité.
http://perso.wanadoo.fr/metasystems/TripleGreve.html
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POUR UNE EUROPE DE «
LA DÉCROISSANCE ÉQUITABLE »
NON AU TRAITÉ CONSTITUTIONNEL EUROPÉEN
Les arguments déjà avancés
en faveur du « NON » sont solides, mais nous avons aussi nos propres
raisons de rejeter ce texte en tant qu' « Objecteurs de croissance ».
En voici les principales :
Nous considérons que les citoyennes et citoyens de France et d'Europe
ont, aujourd'hui, une responsabilité historique : celle de refuser
un Traité qui, s'il était adopté, contribuerait à
aggraver l'état de la planète Terre
soumise au pillage lié aux activités humaines irresponsables.
En effet, le Traité Constitutionnel Européen (TCE) révèle
l'aveuglement total de ses auteurs. Ceux -là prétendent soumettre
les populations européennes à la
logique dominante et suicidaire de la croissance économique à
tout prix.
C'est précisément cette raison totalitaire qui interdit de prendre
les mesures politiques nécessaires pour sauver la planète et
garantir à ses habitants un avenir viable et vivable.
- Parce que, s'il était
adopté, ce Traité alourdirait encore la crise sociale avec l'explosion
des inégalités conduisant au fait reconnu que 20 % des humains
consomment 80 % des ressources et que cette injustice intolérable est
subie tant au niveau local, national, européen que mondial. Parce que
démanteler l'État social aggrave la situation du monde des «
sans » et rédigé par 1300 experts internationaux et publié
le 30 mars par l'ONU, alerte l'opinion mondiale sur l'extrême urgence
de prendre les décisions politiques qui s'imposent en matière
de consommations, de technologies ou de sauvegarde des écosystèmes,
si l'humanité veut survivre.
- Parce que, s'il était adopté, ce Traité accroîtrait
encore la crise politique puisqu'on se trouverait face à l'obligation,
inscrite dans ses normes juridiques, d'adopter un système économique
productiviste et capitaliste mortifère, sans aucune alternative globale
ni dissension possibles. Parce que ce Traité, ignorant les véritables
enjeux politiques en phase avec la réalité, accumule les risques
d'une crise fatale pour la démocratie. Il débouche sur un appauvrissement
de la diversité culturelle et sur une société toujours
plus policière.
- Parce que l'adoption de ce Traité conduirait à favoriser les
délocalisations dans les pays à faible fiscalité et à
bas coûts salariaux, alors qu'il faudrait promouvoir des politiques
de re localisation grâce à des nouvelles
normes juridiques et une nouvelle fiscalité socialement et écologiquement
profitable pour tous dans une vision de l'avenir à la mesure des défis
à relever.
- Parce qu'il faut procéder à une autre distribution des richesses
sans laquelle aucune société de Décroissance équitable
ne sera possible. Parce travailler au pays » grâce à des
investissements au plus près des gens et
non pas décidés par les profiteurs de la « globalisation
».
- Parce qu'il faut préserver l'école de l'emprise des marchands
et de la publicité alors que le Traité voudrait la soumettre
à leur loi qui tue l'esprit critique, aliène la connaissance
et ne peut fabriquer que des consommateurs moutonniers et des petits soldats
de la croissance.
Nous affirmons qu'il est
indispensable de rompre le nouveau consensus en faveur de la croissance économique
à tout prix où l'alliance objective pour le OUI des appareils
politiques de l'UMP, de l'UDF, du Parti Socialiste et
des Verts est un signe particulièrement inquiétant. Les vrais
écologistes,pas davantage que les défenseurs de la justice sociale
et politique, ne peuvent se satisfaire d'une semblable soumission au principe
de croissance
ni accepter l'ambiguïté d'un « développement durable
» qui ne remet pas fondamentalement en question ce modèle destructeur.
Nous, militantes et militants issus de diverses mouvances politiques, syndicales,
associatives, rassemblés pour une Décroissance équitable,
appelons à voter « NON » lors du référendum
pour le projet de Traité Constitutionnel Européen.
Contact-Presse : Paul Ariès, tél.
: 04 72 37 81 34, paularies@voila.fr
.
Signatures : Bruno Clémentin : Ecolo- 41 rue des Martyrs de Vingré,
42000 Saint-Etienne. Bruno.clementin@casseursdepub.org
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Vos commentaires, vos témoignages, vos actions (...nous intéressent !)