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Archives de la liste decroissance-cl

JUILLET 2006

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Decroissance07

J'ai créé il y a quelques temps un site pour essayer de faire passer des idées sur la décroissance. decroissance.free.fr étant pris, j'ai pris http://decroissance07.free.fr (pour 2007, même si je ne suis candidat à rien, c'est une échéance électorale importante).
 
Je vous propose d'aller y jeter un coup d'oeil. S'il vous parait intéressant, je vous propose un "référencement croisé" (je n'ai pas encore de page de liens, mais cela va venir prochainement.
 
Cordialement,  
Ph. Charreyron

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L'Etat de la Planète et le World Watch Institute

SOMMAIRE
Edito
Le pétrole est cher, enfin !
par Benoît Lambert

Eclairage vert
Contrôler les coûts énergétiques
par Mindy Pennybacker
Renseignements environnementaux

Le Forum du Pic du pétrole
Voilà plus d’un siècle que le monde vit au rythme du pétrole, la forme d’énergie la plus importante jamais découverte.
par Thomas Prugh

Pétrole : Un chemin difficile
Quand je suis né, en 1945, aucune des quatre fermes de mon petit village suédois n’utilisait de pétrole. Dix ans plus tard, l’ère du pétrole était arrivée : il avait remplacé le charbon pour se chauffer, mon père avait acheté une moto et on pouvait voir des tracteurs dans les champs.
par Kjell Aleklett

Le pic imminent de la production mondiale de pétrole ? Un mythe récurrent.
Une fois de plus, nous entendons dire que la production mondiale de pétrole est sur le point d’atteindre son pic et que nous allons devoir faire face à un déclin régulier des réserves de pétrole qui alimentent l’économie mondiale.
par Red Cavaney

Au-delà du pic
Alors que le prix du pétrole est passé de 24 dollars le baril début 2003 à un maximum de 70 dollars en septembre 2005, la question posée à la fois par les experts et les décideurs était de savoir si nous étions « entrés dans une nouvelle ère », comme l’a déclaré David O’Reilly, PDG de Chevron Corporation, ou si nous nous trouvions seulement face à une défaillance temporaire qui serait rectifiée par les forces du marché, comme l’a affirmé le président d’ExxonMobil Rex Tillerson dans un discours au Congrès Mondial du Pétrole en septembre dernier.
par Christopher Flavin

Se préparer au pic de la production
Vous ne verrez jamais les manchettes des journaux annoncer : « Il n’y a plus de pétrole dans le monde. » La production mondiale de pétrole va plutôt monter, atteindre un ou plusieurs pics et décliner. Bien avant que la production ne décline à des niveaux vraiment bas, le pic marquera un point de non-retour qui représentera un tournant dans l’histoire du 21e siècle. Pour la première fois, les économies industrielles seront forcées d’adopter une source d’énergie de moins bonne qualité. Ce déclin va affecter tous les aspects de la vie moderne.
par Robert K. Kaufmann

Pic Pétrolier : Culte du catastrophisme et réalités complexes
Les adeptes du pic mondial de l’extraction de pétrole - menés par Colin Campbell, Jean Laherrère, L.F. Ivanhoe, Richard Duncan et Kenneth Deffeyes - ont recours à des arguments délibérément alarmistes mélangeant des faits incontestables avec des caricatures de réalités complexes, et ignorant tout ce qui ne correspond pas à leurs conclusions préconçues pour pouvoir publier leurs articles nécrologiques de la civilisation moderne.
par Vaclav Smil

La fin du pétrole bon marché : Effondrement ou décroissance de la civilisation industrielle ?
L’humanité est-elle à la veille du déclin de l’exploitation pétrolière ? A quelle échéance ? Quelles sont les énergies de substitution à disposition ? Quelles seront les conséquences du renchérissement croissant à venir du pétrole et de toutes les sources d’énergie ?
par Ivo Rens

Changements climatiques : Le monde a maintenant besoin de... Politique.
Il n’est pas exagéré de dire qu’un réchauffement climatique non contrôlé tuerait plus de gens et provoquerait l’extinction de plus d’animaux, d’insectes et de plantes que n’importe quelle autre pollution industrielle dans l’histoire humaine.
par Eban Goodstein

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Le yaourt aux fraises est gourmand en pétrole
Pollution. Le transport en ville représente 50 % du gazole consommé.
par Laure NOUALHAT
QUOTIDIEN : mercredi 15 mars 2006
Le transport de marchandises en ville est un problème qui ne date pas d'hier mais qu'on aborde à travers un nouveau prisme, l'environnement. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) se lance dans un
vaste programme de sensibilisation des élus et des transporteurs.
En ville, le transport de marchandises représente 50 % du gazole consommé et presque autant des particules rejetées. Ces résultats sont élevés parce que le terme «transport de marchandises en ville» inclut aussi le coffre de la voiture du quidam faisant ses courses en auto. «Contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas le coût du carburant qui inquiète le plus les transporteurs en zone urbaine mais la mise aux normes des camions et les nouvelles réglementations municipales qui prédominent», estime Alain Morcheoine, chef du département Air et transports de l'Ademe. Chaque produit génère un coût en émissions de gaz à effet de serre qui varie suivant l'organisation de la chaîne logistique, des matières premières au produit fini, mais aussi du mode d'achat. «La livraison ou le portage à domicile est
toujours plus efficace en termes de pollution que l'achat en voiture individuelle», explique Alain Morcheoine.
9 115 km. Exemple avec le pot de yaourt aux fraises.Une scientifique de l'institut allemand Wuppertal pour l'environnement a calculé que, pour qu'un pot de yaourt aux fraises atterrisse dans votre frigo, il a fallu parcourir
9 115 kilomètres et consommer 0,006 litre de gazole (soit environ 40 g de pétrole pour 1 kg de yaourt). Ces chiffres tiennent compte du trajet parcouru par chacune des matières premières (fraises, lait, levures, sucre, pot, opercule, étiquettes...), mais aussi celui du produit fini jusqu'au domicile du consommateur. Si celui-ci va l'acheter en voiture, il faudra 136 grammes équivalent pétrole (gep) par kg de yaourt, contre 97 gep si l'achat se fait sur l'Internet. Nombre de produits font des kilomètres absurdes avant d'être consommés. Comme ces patates hollandaises épluchées en Italie avant d'être frites en Belgique... «Le différentiel de coût de la main-d'oeuvre est toujours supérieur au coût du transport. Car son coût réel n'est toujours pas intégré dans les coûts finaux des produits que l'on achète», précise Alain Morcheoine.
Indépendamment des questions environnementales, les congestions de trafic et les conditions de travail des livreurs compliquent l'approvisionnement des centres urbains. De même qu'une forte pression réglementaire des villes comme Stockholm ou Londres où sont définies des zones de basses émissions de gaz. D'autres cités se lancent dans le combiné route-fleuve : à Paris, les magazines et journaux récupérés au centre de tri de Nanterre (Hauts-de-Seine) embarquent sur une péniche qui remonte la Seine jusqu'à Rouen (Seine-Maritime) où un papetier se charge du recyclage. En 2005, 16 000 tonnes de papier ont emprunté cette voie, soit 700 camions évités sur
l'autoroute.
«Camions invisibles». Quelle que soit la méthode, il faut acheminer à travers l'Europe 70 kilos de marchandises par habitant et par jour. «Ce sont des volumes énormes et incompressibles», prévient Jean Thévenon, du Centre d'études sur les réseaux de transport et l'urbanisme (Certu) à Lyon. «L'enjeu se trouve aussi du côté de l'acceptabilité sociale. Les gens veulent des camions invisibles.» Même si la mode est au camion propre, reste la masse de celui-ci. «Un camion électrique de 10 tonnes reste massif, un 33
tonnes avec un filtre à particules aussi. En dépit de rejets polluants infinitésimaux, ils seront toujours là.»
http://www.liberation.fr/page.php?Article=367115

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L’écologie, une éthique de la libération
Entretien avec André Gorz
mercredi 25 janvier 2006.
(in : "ECOREV" N°21, Hiver 2006)

Pouvez-vous nous en dire plus sur [les] liens entre existentialisme et écologie, entre morale, éthique et écologie ?
La question du sujet est restée centrale pour moi, comme pour Sartre, sous l’angle suivant : nous naissons à nous-mêmes comme sujets, c’est-à-dire comme des êtres irréductibles à ce que les autres et la société nous demandent et permettent d’être.
L’éducation, la socialisation, l’instruction, l’intégration nous apprendront à être Autres parmi les Autres, à renier cette part non socialisable qu’est l’expérience d’être sujet, à canaliser nos vies et nos désirs dans des parcours balisés, à nous confondre avec les rôles et les fonctions que la mégamachine sociale nous somme de remplir.
Ce sont ces rôles et ces fonctions qui définissent notre identité d’Autre. Ils excèdent ce que chacun de nous peut être par lui-même. Ils nous dispensent ou même interdisent d’exister par nous-mêmes, de nous poser des questions sur le sens de nos actes et de les assumer.
Ce n’est pas "je" qui agis, c’est la logique autonomisée des agencement sociaux qui agit à travers moi en tant qu’Autre, me fait concourir à la production et reproduction de la mégamachine sociale.
C’est elle le véritable sujet.
Sa domination s’exerce sur les membres des couches dominantes aussi bien que sur les dominés. Les dominants ne dominent que pour autant qu’ils la servent en loyaux fonctionnaires. C’est dans ses interstices, ses ratés, ses marges seulement que surgissent des sujets autonomes par lesquels la question morale peut se poser.
A son origine il y a toujours cet acte fondateur du sujet qu’est la rébellion contre ce que la société me fait faire ou subir. Touraine, qui a étudié Sartre dans sa jeunesse, a très bien formulé ça : "Le sujet est toujours un mauvais sujet, rebelle au pouvoir et à la règle, à la société comme appareil total".
La question du sujet est donc la même chose que la question morale.
Elle est au fondement à la fois de l’éthique et de la politique.
Car elle met nécessairement en cause toutes les formes et tous les moyens de domination, c’est à dire tout ce qui empêche les hommes de se conduire comme des sujets et de poursuivre le libre épanouissement de leur individualité comme leur fin commune.
Que nous sommes dominés dans notre travail, c’est une évidence depuis 170 ans.
Mais non que nous sommes dominés dans nos besoins et nos désirs, nos pensées et l’image que nous avons de nous-mêmes.
Ce thème apparaît déjà dans "Le Traître" [1958] et est redéveloppé dans presque tous mes textes postérieurs.
C’est par lui, par la critique du modèle de consommation opulent que je suis devenu écologiste avant la lettre.
Mon point de départ a été un article paru dans un hebdomadaire américain vers 1954. Il expliquait que la valorisation des capacités de production américaines exigeait que la consommation croisse de 50% au moins dans les huit années à venir, mais que les gens étaient bien incapables de définir de quoi seraient faits leur 50% de consommation supplémentaire.
Il appartenait aux experts en publicité et en marketing de susciter des besoins, des désirs, des fantasmes nouveaux chez les consommateurs, de charger les marchandises même les plus triviales de symboles qui en augmenteraient la demande.
Le capitalisme avait besoin que les gens aient de plus grands besoins. Bien mieux : il devait pouvoir façonner et développer ces besoins de la façon la plus rentable pour lui, en incorporant un maximum de superflu dans le nécessaire, en accélérant l’obsolescence des produits, en réduisant leur durabilité, en obligeant les plus petits besoins à se satisfaire par la plus grande consommation possible, en éliminant les consommations et services collectifs (trams et trains par exemple) pour leur substituer des consommations individuelles.
Il faut que la consommation soit individualisée et privée pour pouvoir être soumise aux intérêts du capital.
En partant de la critique du capitalisme, on arrive donc immanquablement à l’écologie politique qui, avec son indispensable théorie critique des besoins, conduit en retour à approfondir et radicaliser encore la critique du capitalisme. Je ne dirais donc pas qu’il y a une morale de l’écologie, mais plutôt que l’exigence éthique d’émancipation du sujet implique la critique théorique et pratique du capitalisme, de laquelle l’écologie politique est une dimension essentielle.
Si l’on part en revanche de l’impératif écologique, on peut aussi bien arriver à un anticapitalisme radical qu’à un pétainisme vert, à un écofascisme ou à un communautarisme naturaliste.
L’écologie n’a toute sa charge critique et éthique que si les dévastations de la Terre, la destruction des bases naturelles de la vie sont comprises comme les conséquences d’un mode de production ; et que ce mode de production exige la maximisation des rendements et recourt à des techniques qui violent les équilibres biologiques.
Je tiens donc que la critique des techniques dans lesquelles la domination sur les hommes et sur la nature s’incarne est une des dimensions essentielles d’une éthique de la libération.

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MANIFESTE négaWatt

pour un avenir énergétique sobre, efficace et renouvelable

Nos modèles énergétiques restent fondés sur un dogme intangible :
produire toujours plus pour consommer toujours plus. Pourtant, il est urgent de rompre avec la croissance immodérée de nos consommations, partager nos ressourcesde façon équitable et contribuerà la solidarité entre les hommes. Si nousn’agissons pas, une vraie crise de l’énergie est devant nous : pénuries des ressources, risques environnementaux majeurs, conflits internationaux et profonde inégalité.
Agissons en changeant notre regard sur l’énergie. Adoptons la démarche négaWatt : soyons d’abord plus sobres dans
nos comportements, travaillons ensuite à l’effi cacité dans nos usages de l’énergie, soutenons enfi n le développement des
énergies renouvelables.
Le temps presse : l’avenir négaWatt doit commencer maintenant.

Association négaWatt
avril 2003

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Contribution Manifeste 2007

J'ai collé le texte (de Guy Conche, groupe local de BRIVE ) dans une page du wiki de comité 95SE avec un minimum de mise
en page : http://wiki.attac95se.org/wakka.php?wiki=Manifeste2006D
Le texte est modifiable par toute personne qui a connaissance de ce lien. Je préconise de signaler son nom à l'endroit d'un ajout de texte ou d'une modification de texte.
Chaque modification s'inscrit dans un historique enregistré, il n'y a donc pas à craindre de perte définitive de texte. Vous remarquerez en haut de la page un lien 'Règles de formatage' à consulter si l'on veut savoir faire un minimum de mise en page ou de mise en évidence du texte. Pour passer en mode édition, il suffit de double-cliquer dans la page ou de trouver en bas à gauche de la page le lien 'Éditer cette page'. Ne pas oublier de 'Sauver' ses modifications avant de quitter.
Il est possible d'apporter des commentaires sous le texte plutôt que des amendements au/dans le texte. Pour les commentaires cliquer sur 'Afficher commentaires/formulaire' en bas de page puis 'Ajouter Commentaires' avant de quitter.
J'espère que ça permettra de faciliter le travail coopératif.
EricJ ericj@attac95se.org

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Cuba, société "décroissante" ?

J'ai trouvé le texte ci-dessous fort intéressant et roboratif. Il prouve par l'exemple que la décroissance existe déjà, et que la déplétion ne condamne pas au chaos.
Bien entendu, il faut faire la part éventuelle de parti pris idéologique du rédacteur. Cuba est loin de correspondre à mon modèle de démocratie (et c'est une litote) mais ce qui est décrit ici ne doit apparemment pas beaucoup au pouvoir, et semble se réaliser plutôt malgré lui. C'est un point qui reste à vérifier.
Cela dit, pas d'illusions : la transposition de ce modèle à des sociétés d'abondances comme la nôtre ou celle des USA posera quelques problèmes supplémentaires…
H. Stoeckel
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FromThe Wilderness.com, 26 février 2006.

La Havane, Cuba.
A l'Organiponico d'Alamar, un projet agricole communautaire, un collectif de travailleurs gère une grande ferme urbaine, un marché et un restaurant. Les outils manuels et la main d'ouvre ont replacé les machines consommatrices de pétrole. Les engrais sont produits par des vers de terre et le compostage. L'eau est économisée par un système irrigation au goutte-à-goutte et la communauté est approvisionnée par toute une variétés de produits sains.
Dans d'autres communautés à la Havane, où la pénurie de terrains se fait sentir pour mener des projets d'une telle ampleur, les habitants ont crée des jardins sur des terrains de parking et ont planté des légumes sur les toits des maisons et dans les patios.
Depuis le début des années 90, le mouvement d'agriculture urbaine a balayé toute l'île, et la capitale est sur le point d'assurer son autosuffisance alimentaire.
Un petit groupe d'Australiens a participé à ces efforts et s'est rendu sur l'île en 1993 pour enseigner les techniques de permaculture, un système basé sur l'agriculture durable beaucoup plus économe en termes de consommation d'énergie.
Cette nécessité d'introduire l'agriculture au cour des villes a commencé à la chute de l'Union Soviétique et la perte pour Cuba de plus de 50% des importations de pétrole, d'une bonne partie de ses aliments et de 85% de ses échanges économiques. Les transports furent paralysés, la faim fit son apparition et le cubain moyen perdit environ 15 kgs. (30 livres - ndt)
«  En réalité, lorsque tout a commencé, ce fut par nécessité. Les gens ont commencé à cultiver des légumes là où ils pouvaient » explique un guide à l'équipe venue tourner un documentaire en 2004 pour montrer comment Cuba avait survécu à la pénurie de pétrole.

... suite article

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Les majors du pétrole, plus gros émetteurs de CO2
Les entreprises pétrolières connues par leurs immenses profits, sont, selon Le Monde[1],les plus importants émetteurs, en valeur absolue, de Gaz à Effet de Serre (GES), responsables du réchauffement climatique, avec au palmarès :
 
Exxon Mobil : 138 millions de teqCO2
Royal Dutch Shell : 112 millions de teqCO2
BP : 81,7 millions de teqCO2
Total : 69,4 millions de teqCO2
Chevron Texaco : 61,8 millions de teqCO2
ENI : 60,5 millions de teqCO2
 
En effet, les opérations d’exploration, d’extraction et de raffinage génèrent en moyenne, 200 kg eqCO2 par tonne de pétrole, et les quelques 3,8 milliards de tonnes de pétrole produites dans le monde, émettent 760 millions de teqCO2 par an.
 Ce n’est pas tout.
Le pétrole étant utilisé principalement comme source d’énergie, il finit sa vie en fumée, contribuant à l’émission d’environ 10 milliards de teqCO2 supplémentaires par an.
Au total, le pétrole contribue à environ 40% des émissions mondiales de GES.
 
Ainsi, dans cette responsabilité collective du déversement des gigantesques quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la part des entreprises pétrolières est considérable, d’autant plus que certaines sont soupçonnées de s’opposer aux programmes de réduction des émissions, et à la ratification du Protocole de Kyoto[2] [3]par leur pays.
 
Au niveau climatique, l’or noir est une véritable malédiction.

D. DELESTRE
[1] Les majors du pétrole, plus gros émetteurs de CO2. Le Monde Economie. 14/03/06
[2] http://www.stopesso.org/
[3] http://www.foe.co.uk/campaigns/climate/resource/exxonmobil_climate_footprint.html

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IDEOLOGIE DE LA CROISSANCE Productivisme et consumérisme
Thierry Folliard

Le concept de décroissance est né à la fin des années 80, notamment au travers des travaux de Nicholas Georgescu-Roegen, de la prise de conscience des ravages du productivisme de la société industrielle, que celle-ci soit issue d'un système libéral, ou d'un système socialiste d'ailleurs :
Epuisement des ressources : pétrole (40 ans de réserve), gaz (70 ans), uranium (50 ans), charbon (200 ans), au rythme actuel de consommation
Dégradation de l'environnement : effet de serre, dérégulation du climat, perte de la biodiversité, pollutions diverses

Dégradation de la santé qui en résulte : de la flore, de la faune, mais également de l'humanité elle-même : stérilité, allergies, malformations, augmentation du cancer en France de 63 % de 1980 à 2000 (280 000 cas, dont seuls 30 % sont imputables
au tabac et à l'alcool)

Evolution de notre mode de vie au détriment des pays du sud : transports, traitement de nos déchets, alimentation (nous
importons du soja des pays en développement pour nourrir notre bétail : 7 calories végétal pour 1 calorie animale), énergies. Il y a une exploitation néo-coloniale des ressources des pays du sud au détriment de leur autosuffisance.

Ce productivisme n'est que depuis peu remis partiellement en question par le développement durable, terme qui en lui-même peut être entendu comme un oxymore, c'est à dire une contradiction dans les termes. Car au rythme qu'il maintient, le développement n'a que peu de chances d'être durable. Nous ne rejetons pas complètement le développement durable. Mais nous pensons que c'est une condition nécessaire, mais insuffisante. Aujourd'hui, toutes les entreprises prétendent faire du développement durable, que ce soit dans l'industrie nucléaire, l'industrie pétrolière ou dans l'incinération. Or, le développement même durable ne remet pas fondamentalement en cause les fondements même du système. Et ces fondements, c'est la croissance.

... suite de l'article

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Le plein s'il vous plaît ! - La solution au problème de l'énergie
* Editeur(s) : Le Seuil
* Auteur(s) : J. Jancovici, A. Grandjean
* Parution : 13/02/2006

Et si la hausse du prix du pétrole était le début d'une salutaire crise de désintoxication ? Et s'il fallait encourager cette hausse, voire l'accentuer ? Si l'énergie ne vaut rien - car elle est incroyablement sous-évaluée - c'est que ni l'épuisement des ressources en pétrole, ni le coût du changement climatique, ne sont inclus dans son prix. Par un surprenant tour de passe-passe, il s'avère que le PIB peut croître tandis que nous allons droit dans le mur. Nous vivons donc dans l'illusion d'une source d'énergie inépuisable et bon marché, illusion qui nous masque les catastrophes climatiques, économiques et politiques à venir.
Il est temps pour chacun de nous de se montrer réaliste. Une taxe progressive et volontaire sur le pétrole profiterait non seulement à la
nature, mais nous protégerait nous-mêmes, à commencer par les plus modestes, face aux mutations économiques à venir. Une idée forte et iconoclaste, pour un livre qui devrait inciter au débat.
Sommaire du livre
Introduction
Chapitre 1 : Un doigt de pénurie, ou un zeste d'effet de serre ?
Combien d'esclaves ?
Dans les griffes de l'effet de serre
Y'a plus de saisons
Y'a plus de pétrole
Y'a plus d'énergie
Chapitre 2 : Puis-je payer plus tard ?
Une bonne vieille crise
De « toujours plus » à « nettement moins »
Chapitre 3 : La technique : mirage ou miracle ?
Un homme = 4 tonnes de pétrole
L'autre, ce gaspilleur
Les renouvelables : comment confondre 1 et 100
Nucléaire et hydrogène : comment confondre court terme et long terme
Plus de technique, c'est moins d'économies ?
La technique non, l'organisation oui !
Chapitre 4 : Le politique se cache derrière le citoyen
Des politiciens aussi nuls que nous
L'illusion médiatique
« Je veux bien, mais... »
Chapitre 5 : La croissance, une planche de salut... qui glisse
L'inversion des pénuries : l'économie classique à la poubelle ?
Une nature gratuite
Le PIB : l'art de compter ce que l'on gagne en oubliant ce que l'on doit
Comment aller plus mal (plus tard) avec un PIB qui s'améliore (tout de suite)
Chapitre 6 : Le pétrole : des prix cassés toute l'année
Qui paye quoi à qui ?
Myope comme le marché
Le coming-out des coûts cachés doit avoir lieu
Chapitre 7 : La taxe, sinon rien !
La taxe, nouvel espoir
Une révolution en douceur
Il y en aura pour tout le monde
Cher devant !
Donnez nous nos impôts quotidiens
La compétitivité démasquée
Vive la taxe !!
Conclusion
http://www.manicore.com/documentation/articles/pleinSVP.html

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Brochure "Décroissance soutenable : Une solution globale aux dégâts écologiques et sociaux causés par notre système ?"

Dans cette brochure, nous avons rassemblé des éléments pour comprendre ce qu’est la décroissance soutenable, et pour permettre aux personnes de notre génération d’accéder à une information à contre courant de celle qui est généralement diffusée. Nous espérons qu’elle sera un outil pertinent qui vous aidera à mieux connaître les mécanismes du mouvement de globalisation que nous vivons actuellement. Nous souhaitons ainsi aider chacun à s’instruire, préalable fondamental à toute action, à toute résistance.
Si le monde qui se construit sans nous nous déplait, il est particulièrement important d’encourager et de coaliser toutes les forces d’expression du refus. Cette brochure est le fruit de la réflexion commune de diverses tendances de la gauche radicale. Nous sommes arrivés à une analyse commune de la situation mais aussi à des propositions communes. Cette refondation anti-capitaliste pluraliste est la seule voie pour imaginer et bâtir le monde de demain.
Vous trouverez notre brochure au format pdf dans le fichier attaché en bas d’article. Vous pouvez , l’utiliser, la reproduire, la diffuser,... Nous vous demandons simplement de citer la source.
Cette brochure est le fruit d’un travail de documentation et d’écriture collectif.
Pour recevoir la brochure en version papier, il suffit de prendre contact avec nous (info@acontrecourant.be ou 04/250.09.37). La brochure est normalement vendue 1 EURO ! Mais sur demande expresse une réduction d’un euro est octroyée

Brochure "Décroissance soutenable"

Structure du texte :
1. Introduction
2. De quelle croissance, nous parle-t-on ?
3. Qu’est ce que la « décroissance soutenable » ?
4. Comprendre la décroissance en Shappock
5. L’effet rebond

..... la voici en version "livret" (booklet) (16 A4 recto-verso à plier en 2, puis éventuellement aggrafer)
http://aktivista.hobby-site.com/guest/danny/illich/brochure_decroiss_v2-livret.pdf

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DECROISSANCE ET EDUCATION : REPENSER NOS UTOPIES …

Raymond Millot (10 juin 2006) rr.millot@wanadoo.fr
« Comment ne plus être progressiste sans devenir réactionnaire ». C’est une préoccupation que partage une minorité croissante de militants. Jean-Paul Besset en a fait le titre d’un livre qui vient s’ajouter à des travaux de plus en plus nombreux et documentés (1) faisant de la décroissance une impérieuse nécessité.
Depuis la révolution industrielle, les « progressistes » toutes tendances confondues, sont restés très longtemps convaincus que le progrès scientifique et technique rendaient chaque jour plus crédibles les utopies leur servant d’horizon.
C’est aujourd’hui l’historien marxiste Eric J. Hobsbawm qui vient à son tour de déclarer que «…l’homme, dans cette accélération technologique et économique, en est arrivé au point de remettre en question les conditions mêmes de sa propre existence, les questions environnementales étant l’exemple le plus visible (…) Je dois dire que l’extrapolation de la courbe de l’histoire humaine semble mener à une catastrophe. Il devient même difficile de voir comment on va pouvoir l’éviter. ». Nous sommes donc très loin des espoirs de Karl Marx, ou plus près de nous, de l’optimisme de Jacques Duboin qui annonçait, en 1934, l’entrée de l’humanité dans l’ère de l’abondance.

... suite de l'article

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L’environnement, une priorité sociale
Rédigé par Geneviève Azam

La crise écologique est multiforme : épuisement des ressources non renouvelables, changement climatique, accumulation de déchets toxiques, menaces de pandémies, réduction de la diversité biologique et sociale, environnement pathogène... Elle n’est donc pas réductible à une dégradation de « l’environnement », elle est au cœur de notre organisation économique et sociale.
L’écosystème ne peut pas être considéré comme l’extérieur du système socio-économique sur lequel il suffirait d’appliquer après coup des mesures réparatoires. Les catastrophes écologiques résultent des choix productivistes et de la primauté donnée au profit pour l’orientation des activités économiques ; elles sont des catastrophes socio-naturelles, menaçant la possibilité d’une vie humaine et sociale sur la planète. Elles s’opposent déjà à la possibilité de choix démocratiques, dans la mesure où la gestion de ces dérèglements écologiques dans le cadre du capitalisme néo-libéral est fondée sur le productivisme, sur le recours au « Marché » pour assurer l’équilibre écologique et sur l’acceptation d’inégalités qui ruinent les possibilités même de la démocratie.
Ce constat renvoie à l’idée de limites, puisqu’il devient évident qu’un tel modèle clos n’est pas raisonnablement et écologiquement universalisable.

... suite de l'article

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FICHE TECHNIQUE « EAU » POUR LE MANIFESTE 2007 d'ATTAC FRANCE
Le 4 mai 2006, par Alex Nikichuk, coordinateur du groupe eau d'Attac France / courriel : alexniki@club-internet.fr
Sommaire
Un présent intolérable
Importance de l'eau dans la société
Le statut de l'eau
La démographie
La pollution de l'eau, menace globale pour la société
La pollution agricole
La pollution industrielle
Les perturbateurs endocriniens
Le programme Reach
L'eau virtuelle
Eau et centrales nucléaires
L'Ecole française de l'Eau et le PPP
Le prix de l'eau
Le financement de l'eau selon les institutions financières internationales
La Loi sur l'eau en discussion
L'eau et l'AGCS
Ce que nous voulons
Nos propositions
La nécessaire mobilisation citoyenne
Conclusion

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Lettre ouverte aux agriculteurs progressistes qui s' apprêtent à semer du maïs transgénique, (ou même, seulement des « hybrides », NDLR)
Par Jean-Pierre Berlan., Directeur de Recherches à l’I.N.R.A. (Institut National de Recherches Agronomiques)
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Le texte original peut être lu sur le site internet :
http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_news.cgi?id_news=71
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Les semences conventionnelles de "variétés hybrides" de maïs coûtent environ 150 euros/ha. Les semences transgéniques coûtent sans doute plus cher à moins que, comme Innovateur chargé d'ouvrir la voie au Progrès, vous ne bénéficiiez de conditions spéciales qui, de toute façon, ne dureront pas. Bref, le coût des semences à l'hectare représente l'équivalent de 15 à 18 voire même dans certains cas, 20 quintaux de production.
Vous semez environ 15 kilogramme à l'hectare. Un quintal de semences "hybrides" de maïs coûte plus de 1.000 euros, alors que le quintal de maïs grain tourne autour de 9 euros. Un quintal de semences de maïs "hybride" vaut donc 100 fois plus cher qu'un quintal de
maïs grain. Si vous pouviez semer le grain récolté, vous économiseriez environ 150 euros par hectare. Ce serait autant de bénéfice en plus pour vous. Sur une centaine d'hectares, cela représente 15 000 euros. Je ne crois pas qu'il y ait de désaccord sur ces chiffres. Évidemment, ce n'est pas de gaîté de coeur que vous dépensez une somme aussi considérable - sans doute votre premier poste de dépenses. Vous renouvelez chaque année vos semences auprès de "semenciers" tels que Monsanto, DuPont (Pionner), Syngenta ou Bayer - tous fabricants d'agrotoxiques - et de « coopératives » comme Limagrain, Euralis et autres. Ces « coopératives » pratiquent en France les mêmes prix exorbitants que leurs concurrents agrologiques. En Amérique du Nord, elles pratiquent - comme leurs concurrents - des prix trois fois moins cher, pour les mêmes « variétés » ! Sans doute pour mieux servir vos intérêts dans la concurrence internationale.

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Jean-Louis Sagot-Duvauroux
De la gratuité

Par tradition, la «culture de la gratuité» est associée à l’envers du marché, à un mode alternatif de penser les échanges, à des démarches d’émancipation sociale, au don. Mais elle subit aujourd’hui de puissants effets de brouillage. Le développement d’Internet entremêle inextricablement vraies et fausses gratuités. Les stratégies marketing annexent sans complexe l’attrait du mot «gratuit». Les télévisions ou les journaux «gratuits» sont le cheval de Troie du tout-marchand publicitaire, alors que de grandes gratuités sociales comme l’école publique ou l’assurance maladie subissent une crise grave et que la mécanique du profit semble occuper tout l’horizon. Quels enjeux de civilisation couvent sous cette question? À quel prix peut-on encore dire avec Bruce Sterling: «Gratuit comme l’air, l’eau... gratuit comme la connaissance»? Jean-Louis Sagot-Duvauroux tente de répondre à ces questions et propose une éthique de la gratuité. Livre payant, texte gratuit

1995 - 2006

"De la gratuité" est composé de deux parties : Rêves en crises, écrit en 2006 ; Pour la gratuité, réédition d'un livre de 1995. Voici quelques unes des réactions provoquées par le texte de 1995.

Jean-Louis Sagot-Duvauroux s'est penché sur un thème inattendu : la gratuité. Il ne faut pas y voir un traité d'économie, et encore moins un programme politique. C'est une réflexion stimulante, à contre courant, qui permet de reconsidérer de manière originale tous les aspects de la vie en société.
Robert Solé, Le Monde Ce plaidoyer pour la gratuité est d'une grande portée. Analyse après analyse, l'auteur gagne son pari : faire percevoir dans son ampleur et sa profondeur cet attachement au gratuit, issu des profusions naturelles et des inventions sociales, qui le dispute peu ou prou dans toutes les consciences à la frénésie contemporaine du marchand. /.../ Outre le grand plaisir intellectuel et l'enrichissement théorique qu'apporte la lecture de ce livre, on peut attacher une grande importance politique au propos de l'auteur.
Lucien Sève, Virtualités (revue canadienne de réflexion politique) En 1995, Jean-Louis Sagot-Duvauroux publiait Pour la gratuité. Des années après, on est tombés sur ce petit livre qui articule, en montrant la cohérence qui les sous-tend, à peu près tous les grands combats actuels: pour l’accès aux soins, pour le droit au logement et aux transports, pour la libre circulation de l’information et des œuvres… Surtout, la réflexion de Jean-Louis Sagot-Duvauroux aide à lever la malédiction qui, depuis l’échec des régimes communistes, pèse sur tous les désirs de changement.
Mona Chollet et Thomas Lemahieu, Périphéries, revue en ligne (www.peripheries.net)

"De la gratuité" est un livre publié par les éditions de l'Éclat. Sortie le 18 avril 2006. 12 €

"De la gratuité" (texte gratuit) : http://www.lyber-eclat.net/lyber/sagot1/gratuite.html

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