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JANVIER 2005
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Quelques principes de la
consommation responsable
Module « Construire des alternatives de production, de distribution
et de consommation »
Université dété dAttac - mercredi 25 août
2004
22/11/2004 - Compte
rendu
Quelques principes de la consommation responsable
par Véronique Gallais, présidente dAction Consommation*
Le pouvoir et la responsabilité des consommateurs dépassent
largement la défense de leurs simples intérêts. En effet,
ils peuvent jouer un rôle considérable : dans leurs gestes dachat
ou de non-achat, dans les comportements de chacun-e, à travers linterpellation
des entreprises et des institutions.
Ainsi, la consommation responsable constitue à la fois un levier économique,
un levier politique et un facteur de transformation, individuelle et collective
:
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Quand le déclin de
la production pétrole mondiale va-t-il débuter ?
Le "peak oil", bombe à retardement du XXe
siècle - http://www.transfert.net/a9643
Dossier : "L'impasse énergétique"
Alors, le peak oil, c'est pour quand ? Ce moment à partir duquel
la production de pétrole mondiale va baisser, faute de réserves,
arrive mais à une vitesse encore inconnue : "Impossible de
répondre avec précision", reconnaît Jean Laherrère,
l'un des membres de l'association Aspo (http://www.peakoil.net),
qui dénonce les surévaluations des gouvernements et des grands
groupes pétroliers. "Le peak oil pourrait déjà être
en cours. Au sein de l'Aspo, nous considérons tous qu'il est probable
qu'il interviendra à un moment ou un autre au cours de la présente
décennie, dit Laherrère, qui a été longtemps directeur
des techniques de prospections du groupe Total, avant de prendre sa retraite.
Compte tenu du flou savamment entretenu autour des réserves, on ne
sera vraiment sûr qu'il a eu lieu qu'une fois que les prix de pétrole
commenceront à augmenter de manière systématique (...)
Je crois que d'ici là, nous allons connaître une dizaine d'années
au cours desquelles la courbe de la production pétrolière va
ressembler à un plateau bosselé, avant qu'elle ne commence irrémédiablement
à chuter."
Reculer pour mieux chuter
Dans le milieu pétrolier, l'unique consensus sur le peak oil concerne
les zones de production qui l'ont déjà dépassé :
les Etats-Unis (depuis les années soixante-dix), le Canada, le Venezuela
et la Mer du Nord. Le problème, c'est qu'aucun des scenarii officiels
ne fait apparaître explicitement le peak oil. Les grands pays producteurs
du Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Irak, Emirats arabes unis, etc.) ne devraient
pas atteindre leur propre pic avant une trentaine d'années. Il suffirait
donc qu'ils produisent plus pour compenser le déclin des autres régions
pétrolifères. "Ce raisonnement, tenu aussi bien par les
pdg des principaux groupes pétroliers que la Maison Blanche est risqué
à plus d'un titre", souligne Jean Laherrère. Le département
américain de l'Energie a publié récemment un
graphique indiquant une croissance de la production pétrolière
mondiale de 2 % par an pour les prochaines décennies. Dans cette hypothèse,
le peak oil n'apparaît pas avant 2037. Mais il est suivi par un effondrement
brutal de la production, au rythme de -10 % par an !
"Cette façon d'envisager l'avenir est un crime contre les générations
futures", s'emporte Laherrère. Le géologue français
poursuit : "Certes, on peut continuer à raisonner à
court terme encore pendant quelque temps en augmentant la production mondiale
de 1 ou 2% par an. Mais plus on augmente le rythme des extractions pour repousser
l'échéance, plus le choc post-peak oil sera dévastateur !"
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A 380 : l'envolée du trafic aérien, véritable bombe pour le climat
PARIS (AFP), le 19-01-2005
L'envolée du trafic aérien, symbolisée par la présentation
mardi de l'A380, plus gros avion de ligne du monde, constitue une véritable
bombe pour le climat, selon l'expert français Jean-Marc Jancovici.
"C'est la face cachée de l'affaire", estime M. Jancovici,
auteur de nombreux livres sur le changement climatique et d'un des meilleurs
sites français sur le climat (http://www.manicore.com).
"Le plan commercial d'Airbus est basé sur l'hypothèse que
le nombre depassagers va être multiplié par 3 dans les 20 ans
qui viennent",
remarque-t-il. Cette envolée du trafic risque de gommer les efforts
pour réduire la consommation de kérosène par avion, exactement
comme la croissance du parc automobile a effacé les progrès
des voitures en termes de pollution depuis 20 ans.
Les dirigeants d'Airbus vantent la sobriété de l'A 380 : moins
de 3 litres de carburant aux 100 km par passager (à 900 km/h de moyenne)
contre 3,4 litres pour le Boeing concurrent (747-400). Son principal argument
commercial est d'offrir des coûts d'exploitation inférieurs d'au
moins 15% par rapport aux Boeing concurrents.
"Si on gagne 15% par passager, au lieu d'avoir une multiplication par
trois des nuisances climatiques de l'avion, on aura une multiplication par
2,55", remarque M. Jancovici. "Ce n'est évidemment pas la
solution, quand il faudrait, selon les scientifiques, diviser par 4 nos émissions
pour seulement stabiliser le climat".
"Plus nous nous félicitons de l'augmentation des moyens affectés
au transport aérien aujourd'hui, moins nous pourrons venir nous plaindre
du changement climatique plus tard", lance-t-il.
Les experts de l'ONU tablent sur une augmentation de température moyenne
de 1,4 à 5,8 degrés d'ici la fin du siècle, du fait de
l'augmentation dans l'atmosphère des concentrations de gaz à
effet de serre. L'avion, gros consommateur de pétrole, émet
environ 2,5% du total du gaz carbonique (CO2, principal gaz à effet
de serre) dû aux activités humaines.
En France, le transport aérien, y compris international, consomme à
peu près 25% de ce que consomment les voitures. Et c'est l'usage qui
augmente le plus vite ces dernières décennies.
Parce qu'il vole à haute altitude, un avion a un impact climatique
qui vaut 1 à 5 fois celle d'un transport routier, souligne M. Jancovici.
L'avion est de loin le transport le plus polluant : un passager consomme 140
grammes de CO2 au km en avion, contre 100 grammes en voiture (sur la base
d'1,8 passager par véhicule, en France), selon l'Institut français
de l'environnement (IFEN - http://www.ifen.fr/).
L'aller-retour Paris/New York représente un quart des émissions
annuelles de CO2 d'un Français.
La vogue du tourisme lointain, l'essor des compagnies "low cost",
l'achat de courts séjours sur internet sont autant de menaces pour
le climat. Selon l'IFEN, une croissance de 5% par an du transport aérien
se traduirait par une multiplication par 2,4 de ses émissions de CO2
dans 30 ans. Pourtant, l'avion échappe presque totalement aux efforts
de lutte contre le changement climatique, du fait de la difficulté
d'"attribuer" un vol à un pays (lieu du décollage,
de l'atterrissage). Et le kérosène ne fait l'objet d'aucune
taxe, alors que c'est le carburant le plus polluant pour le climat.
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Les SEL, lutopie en actes
Smaïn Laacher est sociologue, chercheur au Centre détude
des mouvements sociaux. Dans « les SEL, une utopie anticapitaliste
en pratique », à paraître le 23 octobre à La
Dispute, il analyse les systèmes déchange local (SEL)
et leur critique du modèle de développement capitaliste.
Commençons par les expériences qui ont précédé
les SEL. Ces derniers ont, en effet, une « préhistoire »
dans une longue tradition dutopie révolutionnaire (Marx, Fourrier,
Proudhon, Owen, Gesell, pour ne citer que quelques grands théoriciens),
pour laquelle le changement social passait par un travail de domestication
du pouvoir insolent de largent, afin de réduire sa capacité
à produire le malheur du monde. La filiation la plus probante (et souvent
mobilisée à des fins théoriques et idéologiques
par les adhérents des SEL les plus politisés), entre cette tradition
de critique de largent capitaliste et les SEL, se situe dans leur commune
volonté dagir
sur les liens de subordination du politique à léconomie.
Dans les deux cas, lutopie est la même : cest au politique
de gouverner les besoins fondamentaux des populations et non pas aux puissances
financières dimposer leurs lois, celles de largent et du
marché. Ce sont les secondes qui doivent être contrôlées
par le premier et non linverse.
http://www.politis.fr/article728.html
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Contre lethnocentrisme du développement
Et la décroissance sauvera le Sud...
Dans le sillage des publicitaires, les médias appellent « concept »
tout projet se limitant au lancement dun nouveau gadget y compris culturel.
Il nest pas étonnant, dans ces conditions, quait été
posée la question du contenu de ce « nouveau concept »
quest la décroissance. Au risque de décevoir, répétons
que la décroissance nest pas un concept, au sens traditionnel
du terme, et quil ny a pas à proprement parler de « théorie
de la décroissance » comme les économistes ont pu
élaborer des théories de la croissance. La décroissance
est simplement un slogan, lancé par ceux qui procèdent à
une critique radicale du développement afin de casser la langue
de bois économiciste et de dessiner un projet de rechange pour une
politique de laprès-développement (1).
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/11/LATOUCHE/11652
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Développement et croissance : faut-il
une décroissance (de lordre économique) pour parvenir
à un développement durable ?
Exposé introductif
La croissance est-elle compatible avec un développement durable ? Certains répondent oui , sans état dâme, parce quils ne se posent pas cette question ou quils sont convaincus (ce qui revient au même) quon ne peut découpler la croissance et le développement (lun ne va pas sans lautre = pas de développement sans croissance et pas de croissance sans développement) ; il convient seulement de faire ce quil faut pour que le développement soit durable (Il y a beaucoup de monde sur cette position, de Chirac au PS). Dautres répondent non sans hésitations, en précisant que le développement durable est une notion vide de sens, un oxymore (comme « lobscure clarté » dont il est question dans un poème de V. Hugo - celle « qui tombait des étoiles ») ; ils prônent laprès-développement, qui signifie la décroissance au Nord (Voir le Manifeste du réseau européen pour laprès-développement, dont Serge Latouche est le principal porte parole en France). Dautres enfin adoptent une position intermédiaire plus nuancée : ils prônent un autre développement que celui que lon a connu jusquà présent ; seul cet autre développement peut être écologiquement durable et socialement équitable de surcroît ; les deux préoccupations sont liées ; cet autre développement implique des décroissances en certains domaines (voir les Verts, notamment Alain Lipietz et beaucoup daltermondialistes).
Bernard BILLAUDOT
bernard.billaudot@upmf-grenoble.fr
LEPII-CNRS-UPMF-Grenoble
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L'île
des naufragés
Sauvés du
naufrage
Une explosion a détruit leur bateau. Cinq ont fini par se trouver réunis
sur cette épave. Tout à coup, un cri a retenti: Terre! Terre
là-bas, voyez ! Justement dans la direction où nous poussent
les vagues!
Et à mesure que se dessine, en effet, la ligne d'un rivage, les figures
s'épanouissent.
Ils sont cinq:
- François, charpentier
- Paul, cultivateur
- Jacques, spécialisé dans l'élevage des animaux
- Henri, agronome horticulteur
- Thomas, le prospecteur minéralogiste
Une île providentielle
Remettre les pieds sur une terre ferme, c'est pour nos hommes un retour à
la vie.
Une fois séchés, réchauffés, leur premier empressement
est de faire connaissance avec cette île où ils sont jetés
loin de la civilisation. Cette île qu'ils baptisent L'Ile des Naufragés.
Une rapide tournée comble leurs espoirs. L'île n'est pas un désert
aride. Ils sont bien les seuls hommes à l'habiter actuellement. Mais
d'autres ont dû y vivre avant eux, s'il faut en juger par les restes
de troupeaux demi-sauvages qu'ils ont rencontrés ici et là.
Jacques, l'éleveur, affirme qu'il pourra les améliorer et en
tirer un bon rendement.
Quant au sol de l'île, Paul le trouve en grande partie fort propice
à la culture. Henri y a découvert des arbres fruitiers, dont
il espère pouvoir tirer grand profit.
François y a remarqué surtout les belles étendues forestières,
riches en bois de toutes sortes: ce sera un jeu d'abattre des arbres et de
construire des abris pour la petite colonie.
Quant à Thomas, le prospecteur, il a noté plusieurs signes indiquant
un sous-sol richement minéralisé. Malgré l'absence d'outils
perfectionnés, Thomas se croit assez d'initiative et de débrouillardise
pour transformer le minerai en métaux utiles.
Chacun va donc pouvoir se livrer à ses occupations favorites pour le
bien de tous.
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Texte d'analyse sur la face cachée d'un développement local porté aux nues par la majorité des acteurs isérois, toutes origines politiques confondues. Quand l'Emploi n'a pas d'odeur, quand au nom du développement économique local paré d'une bonne dose de développement durable, on martyrise une nouvelle fois durablement la qualité de vie de nos concitoyens... Tout ça pour alimenter la grande foire des gadgets qui nous aliènent toujours plus... Et justifier la validité des investissements publics dans la high tech de la Silicon Valley iséroise !
STNécro à la pointe de la lutte
contre lenvironnement
Comme tout le monde, STMicro, start-up du Commissariat à lEnergie
Atomique(CEA-Léti), de Grenoble, troisième fabricant de semi-conducteurs
au monde(50 000 employés, 5% du marché mondial), fait du "développement
durable" ; cet équivalent économique du cannibalisme végétarien.
STNécro (suite)
www.piecesetmaindoeuvre.com
Vos commentaires, vos témoignages, vos actions (...nous intéressent !)